Le cabotage maritime au Mozambique

La CTA, avec le soutien du Fonds pour l’environnement des affaires (FAN), a mené une enquête sur le cabotage maritime au Mozambique, présentée le 30 avril dernier.

Le cabotage maritime est défini comme la navigation entre deux ports (un port de chargement et un port de déchargement) situés dans le même pays, quelque soit le pays d’immatriculation du navire.

Très utilisé pendant l’ère coloniale, le cabotage s’est affaibli au cours des dernières années, bien que représentant de nombreux avantages: 

  • respectueux de l’environnement (réduction des émissions de gaz), 
  • efficacité de son coût (la consommation de carburant par tonne transportée par voie routière est de 31,33 grammes, par voie ferroviaire 8,91 et par voie maritime 4,82; l’utilisation accrue du cabotage retirerait des routes un grand nombre de poids lourds, ce qui minimiserait les coûts d’entretien des routes à la charge de l’Etat), 
  • et est plus sûr (sécurité pour le transport de matières inflammables ou dangereuse; réduction des possibilités d’accidents de la route).

Mais d’autre part, le cabotage souffre de nombreuses contraintes:

  • Maritime et portuaire: obligation d’utiliser les services de pilotage et de remorquage dans les ports du Mozambique pour tous les navire, y compris ceux de cabotage; retards dans l’accostage; coûts élevés de la location d’équipement pour la manutention du fret, frais  portuaires élevés et disparates.
  • Douane: le cabotage de fret est soumis au même traitement douanier (inspection – scanner et physique) que les importations; les retards et les incertitudes coûteuses dans le cadre d’activités commerciales.
  • Migration: assujettissement des membres des équipages, en particulier des navires battant pavillon étranger, aux inspections et procédures de régularisations migratoires.

 

Par conséquent, il est recommandé: l’institutionnalisation d’une entité portuaire régulatrice, l’approbation d’un régime juridique, fiscal et douanier pour le secteur portuaire en général et en particulier dans le sous-secteur du cabotage, l’élimination ou minimisation de la sujétion du fret de cabotage aux procédures douanières, l’élimination ou exemptions des droits de douane sur les importations d’équipement, l’élimination ou réduction de certaines taxes maritimes et ou portuaires, règlementation pour définir les indicateurs standards de productivité des ports, l’adoption de la double immatriculation des navires, encourager la gestion des opérations portuaires et douanières avec l’aide de moyens technologiques modernes.